Avec la diffusion croissante d’albums encodés dans des formats Lossless (FLAC et WAV en tête), les détenteurs de baladeurs/smartphones veulent, à juste titre, exploiter tout le potentiel de leurs fichiers numériques. Voici donc un comparatif portant sur 3 des casques intra-auriculaire les plus prisés du moment.
B&W a acquis ses lettres de noblesses depuis bien longtemps, et personne ne peut contester l’apport de ce constructeur au monde de la Haute-Fidélité. Aujourd’hui, et fort du succès de son premier casque audio P5 –qui soit dit en passant a raflé le prix Eisa 2011-2012-, la firme anglaise refait parler d’elle ! Le casque intra-auriculaire B&W C5 était donc attendu de pied ferme par les fans de la marque, et plus largement, par la communauté Hi-Fi. De là, ces petits intra se devaient d’être réussis. Et nous pouvons l’affirmer : ils le sont !
D’abord, le confort d’utilisation est excellent : le système de fixation exclusif assure un maintien effectif autour des oreilles, et l’on est même étonné que personne n’y ait pensé avant. Le câble épouse la forme de l’oreille, et les embouts s’adaptent naturellement au conduit auditif, sans aucune sensation désagréable. Mais ce casque n’est pas seulement confortable, il est aussi très musical ! Sans pour autant chasser sur les terres du monde audiophile, ce casque s’avère particulièrement adapté aux musiques dématérialisées. Il redonne une consistance appréciable aux morceaux compressés, tout en sachant restituer toute la complexité des musiques Lossless.
La première sensation ressentie est « l’humanisation du son » : entendez par là que la sonorité est très naturelle. L’aigu est aéré et ouvert, mais ne prend pas le dessus sur les autres registres de fréquences. C’est ce qu’on appelle un équilibre parfait ! Le grave descend bien, et les lignes de basses enveloppent l’orchestre sans masquer les nuances du médium. Les instruments sont naturellement retranscrits, avec toute la subtilité de leur texture originelle. En fait, ce que l’on ressent, c’est un plaisir d’écoute indéniable…
Il n’en va pas tout à fait de même pour le casque intra-auriculaire Klipsch Image X10i, qui s’impose comme un peu plus marqué dans le grave et le bas médium. Les habitués de la marque américaine pourront être surpris, mais les autres apprécieront largement cette orientation ! Avant d’évoquer le son, parlons du confort. Sur ce point, les Klipsch s’en sortent très bien. Ultra légers et compacts, ils savent se faire oublier au profit de la musique qu’ils diffusent.
Aucun système de fixation spécifique n’est incorporé, mais ces écouteurs tiennent tout de même parfaitement bien dans le conduit auditif. Seul petit bémol, le câble OFC n’a pas l’air vraiment très solide… Passons maintenant à la sonorité, qui n’a aucun rapport avec la petite taille de ce casque intra. En effet, le Image X10i sonne ample, avec un grave enveloppant et abyssal, proche de celui que l’on ressent sur un gros système Hi-Fi. Oui, la comparaison semble farfelue, mais c’est la première idée qui germe dans notre esprit.
Encore une fois, si les basses sont percutantes, n’allez pas pour autant croire que le Klipsch Image X10i soit lourdaud : il sait se montrer ultra fin dans le haut du spectre, avec une légère tendance analytique lorsque l’enregistrement ne met pas le grave en avant. Certains pourront même le trouver froid dans certains cas, mais il est en fait fidèle au signal original : un morceau mal encodé peut totalement ruiner votre écoute…
De leur côté, les Monster Beats Tour Mobile font la part belle au « gros son ». MP3 ou pas, ils délivrent une sonorité ronde, punchy et dynamique, qui ravira les amateurs de musiques où le couple basse/batterie est prédominant. Pour le classique, le Jazz ou l’opéra, il faudra vous tourner vers une autre paire d’intra !
Une fois en main, le Beats Tour Mobile inspire confiance. Les coques en métal sont d’excellente facture, et le câble Duraflex véhicule une indéniable impression de solidité. Une fois connecté à un baladeur, il fait preuve d’un dynamisme étonnant. Le son claque, percute, et l’on tape du pied tant la musicalité est au rendez-vous. Pas de caractère analytique, ni d’aspirations audiophiles : ce casque se contente de mettre en valeur la musique, et il le fait très bien.
La précision n’est donc pas aussi poussée que sur le Klipsch et le B&W, mais le plaisir d’écoute est bel et bien présent, si ce n’est supérieur dans certains cas (MP3 ?). En fait, le Beats Tour Mobile ne chasse pas sur les terres de la Hi-Fi, il se contente de vous faire vibrer au rythme de vos morceaux favoris. Tant mieux, car c’est ce que nous attendons d’un casque nomade intra-auriculaire ! Oui, nous pouvons le dire haut et fort, au risque de choquer les détracteurs de Monster : c’est une belle réussite, qui mérite largement son succès. A vous de trancher maintenant !
B&W C5 :
Klipsch Image X10i :
Monster Beats Tour Mobile :
Bonjour,
Je confirme les commentaires du journaliste concernant les klipsch X10i qui délivre un son superbe mais entaché par une faiblesse du câble : au final le produit ne dure pas très longtemps (le miens 4 mois). LE câble se dénude tout seul même en y prétend soin, et évidemment le constructeur estime qu’il s’agit de mauvaise manipulations. Bref si vous avez vraiment de l’argent à jeter par les fenêtres allez y !!!