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[Vidéo] Les presses à vinyles oubliées de Jamaïque…

 

The Vinyl Factory nous propose encore une fois un superbe reportage sur le thème du disque microsillon. Cette fois, direction la Jamaïque pour découvrir une industrie oubliée depuis quelques années, mais qui a pourtant fait les belles heures de l’île.

 

Pressing Matters in Jamaica by The Vinyl Factory

 

La production de disques vinyles en Jamaïque était encore très abondante jusqu’à la fin des années 90, pour décliner progressivement au cours des années 2000. Croyez-le ou pas, mais à une certaine époque, ce petit morceau de terre produisait sans doute plus de disques que n’importe quel autre pays au monde ! Le dernier vinyle entièrement réalisé en Jamaïque a été pressé tournant 2010 (2008 ?), mais la production avait fortement déclinée depuis 2005. Et oui, jusqu’au milieu des années 2000, un nombre incroyable de vinyles a été pressé en Jamaïque ! Malheureusement, la petite île n’a pas senti pointer le regain d’intérêt pour ce format (qui touchait essentiellement l’Europe ou les USA), et a laissé ses usines de pressage en proie à la poussière depuis maintenant près de 10 ans. L’espoir de voir un jour revivre les presses à vinyles jamaïcaines est pourtant bien réel en 2017, avec des acteurs comme Tuff Gong dont les presses sont toujours là, telles qu’elles. Le célèbre studio/label compte relancer très prochainement la production, pour faire face à une demande grandissante ! On croise les doigts.

 

 

Presser des vinyles en Jamaïque n’était pas une chose aussi « simple » que dans nos contrées. Graeme Goodall, ingénieur en chef à Federal Records, le premier vrai studio équipé de presses à vinyle sur l’île, livre une petite anecdote qui en dit long à propos des difficultés rencontrées par les fabricants pour presser les vinyles. « Je me souviens qu’une compagnie avait ramené une Fabel de Belgique, qui avait été utilisée intensivement en Europe. Byron Lee m’a demandé de l’examiner, et ma recommandation fut négative. Elle était bien trop capricieuse pour les conditions difficiles de la Jamaïque. Saviez-vous que que nous devions garder le nitrate d’argent et le chlorure stanneux (utilisés pour asperger le master acetate avant de le placer dans un bain de nickel qui donnera la matrice) dans un réfrigérateur, avec les tubes d’écoulement qui sortaient par des trous que j’avais percés sur le côté ? » Toute une histoire…

 

 

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