Vous vous souvenez du Laserdisc ? Si ce n’est pas le cas, vous l’avez sans doute déjà croisé en brocante rangé parmi les LP 33 Tours, ou dans le grenier de votre oncle cinéphile… Cet ancêtre du DVD a vu le jour en 1978, pour terminer sa course au tournant du 21ème siècle. Retour sur un format qui jadis, s’avérait très prometteur !
Le Laserdisc offrait une qualité supérieure à la VHS !
Le Laserdisc a été développé conjointement par RCA, Thomson et Philips. Sa pochette était de la taille d’un vinyle LP, avec un gros artwork en couleur bien plus grand que sur une VHS. C’était assurément un bel objet pour les collectionneurs ! Mais le véritable avantage de ce format était d’ordre technique, à une époque où la cassette était le standard. On bénéficiait tout d’abord d’une tête de lecture optique et non magnétique comme sur les VHS : cela permettait d’augmenter la durée de vie et de maintenir une restitution audio/vidéo identique au fil des années. Et puisqu’on parle de qualité, il faut d’emblée préciser que le Laserdisc surpassait largement la cassette VHS en termes d’image et de son ! Moins de bruit vidéo, résolution plus élevée, meilleure fluidité, son plus qualitatif… Il n’y avait pas photo ! Deux types d’encodage étaient alors proposés : PAL pour l’Europe, et NTSC pour le reste du monde. Beaucoup de disques NTSC proposaient une bande son analogique stéréo, et une bande son numérique (Stéréo PCM, Dolby 5.1, DTS…). C’était en revanche beaucoup plus rare en PAL, ou il fallait se contenter de bandes-son plus sommaires avec application d’un traitement Dolby ProLogic pour obtenir un son surround.
Le format Laserdisc était en avance sur sont temps
Sur un Laserdisc, l’image analogique n’est pas compressée (à l’inverse d’un DVD qui a ses débuts présentait une compression parfois hasardeuse), et dispose d’une résolution de 576 x 450 pixels en PAL (un peu moins que pour un DVD, mais plus que sur une cassette). On retrouve ici un format 4:3, qui était alors la norme pour les téléviseurs. Outre la possibilité de naviguer à travers les chapitres du film, chose impossible avec une VHS, certains spécialistes pointent un autre avantage : la possibilité de faire des arrêts sur image parfaits, alors que cela relevait de l’exploit sur VHS ou DVD. Il y avait même un film interactif ou vous pouviez choisir les actions à effectuer, avec des scènes différentes en fonction de votre choix (Dragon’s Lair était fourni avec des lecteurs Laserdisc Pioneer, qui bien que performants, présentaient de nombreux dysfonctionnements face aux contraintes imposées par le « jeu » !!!). Le Laserdisc n’était pas pour autant dépourvu de défauts : il ne permettait pas l’enregistrement et coûtait plus cher qu’une VHS (le double voire le triple). De plus il fallait retourner le disque en cours de film (un peu comme un 33 tours…), car chaque face ne pouvait contenir qu’entre 30 et 60 minutes selon que l’enregistrement soit effectué en Vitesse Angulaire Constante ou en Vitesse Linéaire Constante.
Il est intéressant de constater comment une technologie datant de 1978 a su, d’un point de vu technique seulement, faire face à un format DVD dont le développement a été beaucoup plus récent (20 ans plus tard). La production de films en Laserdisc a totalement été arrêtée en 2000, mais les dernières platines Pioneer ont encore été fabriquées jusqu’en 2008. C’est notre bon vieux DVD (et oui, il est déjà vieux !) qui va tuer le LaserDisc à partir de la fin des années 90 : d’une meilleure qualité audio/vidéo (ce point semble parfois discutable…), il est surtout plus pratique et bien moins cher à produire !
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Sources : www.gouvenelstudio.com, www.starlaser.com, www.gizmohighway.com, www.todayifoundout.com