Nous accueillons une autre légende au sein de cette série #HifiStars, le grand Louis Armstrong, génie du Jazz, du Blues et du Gospel. On le connaissait trompettiste, chanteur ou compositeur de talent… Avec ces quelques photographies, on le découvre aussi comme un grand amateur de Haute-Fidélité ! En route pour Corona, dans le Queens, afin de découvrir le système Hi-Fi sur lequel Louis Armstrong écoutait sa musique.
Les photos du système Hi-Fi de Louis Armstrong
Le premier cliché (en une) nous laisse apparaître Louis avec sa femme Lucille au sein de leur demeure de Corona dans le Queens. Une maison devenue aujourd’hui le Louis Armstrong House Museum, dans laquelle l’artiste vécu de 1943 jusqu’à sa mort en 1971. Si l’auteur du cliché est inconnu, nous avons tout de même pu retrouver sa source ! Le document est une photographie de 12,7 x 17,5 cm provenant du Louisiana State Museum (référence 1978.118(B).00387.1, publiée le 2 février 1970). Tout le monde peut la consulter, puisqu’elle figure désormais dans la collection Jazz de leurs archives numériques ! La seconde photo de Louis Armstrong (noir et blanc) provient vraisemblablement des archives municipales de New York (Armstrong Archives/CUNY). Elle circule beaucoup, et a été publiée sur la toile par le cabinet d’architecte américain Li-Salztman dans un communiqué annonçant leur nouveau statut de consultant pour la préservation du Louis Armstrong House Museum.
Préampli Marantz 7T et tuner 10B
Sur ces photos de Louis Armstrong, on peut voir un superbe système Hi-Fi encastré au sein d’un meuble conçu sur-mesure. Au centre, il s’agit d’un préampli Marantz 7T. Cet appareil est lancé en 1965 juste après le rachat de la marque par Superscope. C’est le premier pré à transistors de la maque, légèrement en retard dans ce domaine par rapport à certains concurrents. Avec un bruit réduit, une meilleure fiabilité et bien sûr un coût plus intéressant, les électroniques à transistors séduisent. Sauf qu’à 295$ en 1965 (équivalent 2490$ en 2020), ce Marantz 7T était encore plus cher que son aîné à tubes ! Il obtient tout de même des ventes encourageantes grâce à une qualité de fabrication remarquable et des solutions techniques modernes. Le tuner présent en dessous est logiquement un Marantz 10B, sorti l’année précédente. Là encore, il s’agissait du premier tuner à transistors de la marque.
Marantz 8B (?), Dual 1019 et Tandberg 64X
Pour l’ampli de puissance, c’est un peu plus compliqué. Il est malheureusement dissimulé dans son intégralité ! Dans un post initié par @Beatcomber sur le forum Audiokarma.com, un membre émet l’hypothèse que l’ampli de puissance chargé d’accompagner ce préampli est un Marantz 8B à lampes. C’est très probable car d’une part, il s’agissait d’une référence communément associée au préampli 7T. D’autre part, il y a d’autres éléments Marantz de la même gamme, donc l’intégration d’un ampli à tubes 10B est hautement plausible ! Pourquoi un ampli à lampes alors que le préampli et le tuner sont à transistors ? Tout simplement parce qu’en 1965, Marantz n’en a pas encore terminé le développement ! Pour ce qui est des sources audio, Louis Armstrong s’est orienté vers une platine vinyle Dual 1019, ainsi que vers deux lecteurs enregistreurs à bandes Tandberg (dont un Model 64X à droite).
On ne le voit pas sur les photos, mais des enceintes Acoustic Research AR3 étaient également installées au plafond. Bon, tout le monde est d’accord pour dire que le système Hi-Fi de Louis Armstrong devait bien sonner ?
A consulter également :
Le Système Hi-Fi De Marvin Gaye – #HifiStars N°6
Le Système Hi-Fi De Sly Stone #HiFiStars N°5
Sources :
Audiokarma, Regenceaudio, Louisiana State Museum, Li-Salztman, Stereophile.
Crédits photo :
1 – Louis Armstrong et Lucille Armstrong (Louisiana State Museum, 2 février 1970, référence 1978.118(B).00387.1).
2 – La maison de Louis Armstrong circa 1939 et 1965 (Archives municipales de New-York, Armstrong Archives/CUNY).
3 – Louis Armstrong au téléphone (Extrait du communiqué du cabinet d’architecte Li-Salztman publié en 2011).
4 – Photo prise au sein du Louis Armstrong House Museum (Robert Baird, Stereophile, 2016).