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Du Walkman® au baladeur audiophile !

La musique partout, tout le temps, que l’on marche, courre ou que l’on soit sur un skate, des rollers, un vélo ou confortablement installé dans un parc. Voici le leitmotiv du baladeur moderne.  Mais le chemin jusqu’à l’ère du baladeur audiophile commence avec son premier ancêtre, plus connu sous le terme de Walkman®.

 

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Le Stereobelt dans l’ombre du Walkman®

 

Connaissez-vous l’interaction qui existe entre un crayon ou un stylo et une cassette audio ? Si vous donnez votre langue à Cobra c’est que vous n’avez pas connu l’apogée du premier baladeur crée par Sony : le Walkman®.

 

Le Walkman® qui est une marque commerciale déposée par Sony désigne le premier lecteur portatif de cassettes audio auto-alimenté par piles vendu à grande échelle et permettant d’écouter de la musique partout grâce à son format compact et à ses écouteurs.

 

Le principe du Walkman® dont Sony en a longtemps déclaré la paternité doit pourtant son premier brevet déposé en 1977 à un inventeur allemand du nom d’Andreas Pavel. Cet allemand avait déposé à cette époque plusieurs brevets portant sur un appareil stéréo portable proposant l’écoute de musique et baptisé « Stereobelt » ou ceinture stéréo en langue de Molière. Ne déposant ce brevet que dans certains pays comme l’Italie et la Grande Bretagne, Sony a pu sortir le Walkman® sans être alerté de « l’existence » première d’un produit au procédé similaire.

 

Ce n’est que deux ans plus tard, sous la houlette d’Akio Morita fondateur du groupe que Sony sortira son produit à succès se targuant d’être l’inventeur du procédé. D’ailleurs, après plus de 20 ans de batailles judiciaires, Sony accepte de passer un compromis et de payer  plusieurs millions d’euros à Andreas Pavel.

 

Petit clin d’œil intéressant, dans le blockbuster « X-men : Days of Future Past », le héros adolescent Quicksilver porte ce qui semble être un prototype de stereobelt. Une manière pour le studio 20th Century Fox de faire une pique aux studios concurrents Sony Pictures en intégrant pas de Walkman®. Pour le plaisir des yeux, découvrez l’un des concept Art d’Henry Fong, l’un des illustrateurs du film et une vidéo sur le tournage d’une des séquences les plus spectaculaires de Quicksilver alias Evan Peters. Jetez un oeil à sa ceinture.

 


X-Men Days of Future Past Quicksilver Scene VFX… par CGMeetup

 

 

 

Le Walkman®, roi des baladeurs

 

Ce petit point d’histoire précisé, retournons donc à la sortie en 1979 du premier Walkman® crée par Sony. Nommé TPS-L2, ce premier Walkman® est d’abord sorti au Japon, le 1er juillet 1979 ; ce qui lui donne aujourd’hui un âge de 36 ans. Tout de bleu et de gris argenté vêtu, il sorti ensuite au Royaume-Uni en intégrant deux prises jack qui ne seront pas conservés dans les versions suivantes. Pendant près de dix ans, le Walkman® connait un succès planétaire incontesté si bien que tous les appareils de lecture de cassettes portables de l’époque étaient appelés Walkman®. Quand bien même que Toshiba avait sorti son baladeur sous le nom de Walky® et Aiwa, son CassetteBoy.

[Best_Wordpress_Gallery id= »19″ gal_title= »Sony TPS-L2 Walkman (1979) »]

 

D‘ailleurs, les cinéphiles auront bien sûr reconnu le Sony TPS-L2 comme le walkman du héros Star-Lord du film Marvel « Les Gardiens de la Galaxie ». Si ce n’est pas une preuve de son indémodable popularité malgré les années.

 

Chaque fabricant voulait le sien mais Sony avait le monopole avec des modèles phares comme le WM-D6 (1982) offrant une qualité audio rarement égalée par d’autres Walkman® et capable d’enregistrer. Le WM-DD9 sortie en 1989 proposait quant à lui le double sens de lecture (le mode autoreverse) ainsi qu’un système de lecture de cassette emprunté aux platines cassettes de l’époque.  A chaque génération son amélioration technique facilitant son utilisation par l’usager : une consommation électrique amélioré, un système de lecture plus performant, deux moteurs, des amplificateurs de basses ou encore à réduction du bruit.

      

 

La fin des années 90 et l’expansion des technologies numériques mettent à mal la ferveur pour le « Walkman® » en général. Les années 2000 et l’ère du numérique naissant, les baladeurs cassettes deviennent obsolètes et c’est en 2010 que Sony cesse définitivement la production et la commercialisation du Walkman® à cassettes qui se sont vendus à près de 220 millions d’exemplaires.

D’ailleurs la réaction de ces enfants d’aujourd’hui à qui l’on présente un baladeur audio (Walkman®) est assez drôle.

 

 

 

Le baladeur CD ou Discman® by Sony

La fin des années 90 marque les premiers pas dans l’ère numérique dans le secteur de la consommation de médias de masse. Le stockage musical vient de passer un nouveau stade avec la création conjointe en 1982 par Philips et Sony du disque compact (CD). Il ne faudra pas attendre bien longtemps, pour voir arriver en 1984 le premier baladeur CD de Sony, le D-5A surnommé le Discman®. Plus besoin de crayons ou de cassettes audio cependant une pochette de CD étaient nécessaire si on ne voulait pas écouter en boucle le même CD.

 

Les dernières générations de lecteurs CD portables intègrent une fonction intéressante appelée ESP pour Electronic Skip Protection. Cette fonction permet à votre baladeur CD de lire la musique en avance pour la placer dans une mémoire tampon. Le bénéfice est une lecture sans risque d’interruption de la musique à cause de chocs extérieurs. Les fonctions de base du baladeur CD ont peu évolué avec le temps même si celui-ci c’est ouvert à la lecture de fichiers de musique compressée au format MP3, WMA, etc… Le baladeur CD devra composer pendant quelques temps avec son petit frère le MiniDisc mais il lui survivra. Il continue d’ailleurs à être sollicité, des concepts innovants naissant chaque jour. Le CD est bien vivant et Sony accompagnés d’autres marques continuent à produire des baladeurs CD.

 

      

 

 

 

L’éphémère lecteur MiniDisc®

 

Le mariage de Philips et Sony pour la création du disque compact tourne court lorsque chacun des deux géants veut créer et imposer un nouveau support dans le milieu des années 90. Ainsi, en 1992 après la cassette DAT, Sony propose un petit disque magnéto-optique caché dans un boîtier de protection et portant le nom de MinDisc®. La promesse du MiniDisc® est de proposer autant de musique qu’un CD classique mais sur une plus petite surface. Sony a donc compressé le son afin de n’en garder que les informations sonore que l’oreille humaine peut entendre. Le lecteur MiniDisc® était né et le succès eu lieu principalement au Japon. Pour le reste du monde, on note une demande  plus mesurée certainement du fait du coût élevé mais également à cause d’un catalogue plus restreint que celui des disques  CD classiques.

 

Ainsi, Seule une certaine élite y trouvait son compte utilisant beaucoup les enregistreurs (également lecteurs) de MiniDisc® pour transférer des fichiers musicaux ou enregistrer sur MD différents contenus audio et musicaux avec un microphone externe.  Malgré le lancement en 2004 du Hi-MD, des minidisques à haute densité qui atteignait jusqu’à 1 Go d’espace de stockages, le public finit par se détourner de ce média et de son lecteur. Le 12 juillet 2011 ; Sony déclare la fin de production des Walkman® MiniDisc® qui doivent laisser la place au format MP3 et ses baladeurs à mémoire flash.

 

 

 

 

 

Baladeur MP3, de la mémoire flash au disque dur

 

Comme chacun sait le MP3 également connu sous le nom de MPEG-1/2 Audio layer 3 est un format de compression audio issu du standard MPEG-1/2. Il réduit considérablement la quantité de données nécessaire pour la restitution du son. On doit ce codage au projet Digital Audio broadcasting (radio numérique DAB) lancé par le Deutsche Luft Und Raumfahrt et financé par l’Union européenne.

 

Pour contenir les fichiers MP3, une clé USB à mémoire flash est toute indiquée comme support de stockage amovible se branchant sur le port USB d’un ordinateur ou d’une chaîne Hi-Fi et autres périphériques compatibles. Cette clé USB MP3 de petite taille contient une mémoire flash la rendant de ce fait résistante à la poussière aux rayures et aux chocs contrairement aux autres supports comme la cassette, le CD, etc… A la fois support et média, son utilisation simple et facile fût très vite adoptée par le grand public.

 

Petite et se dotant d’un écran à cristaux liquide la clé MP3 dispose généralement d’une capacité de stockage comprise entre 128 Mo et 128 Go (aujourd’hui) ce qui équivaut à environ 30 à 32 000 chansons. Le premier baladeur à exploiter le format MP3  est apparu en Asie en 1998 et se prénommait MPMan MPF-10 alors qu’aux USA, c’est sous la marque Eiger Labs qu’il s’est fait connaitre avec le modèle F20V.

 

La clé MP3 évolue, elle prend en charge d’autres formats comme l’AAC ou le WMA  et gagne en stockage grâce à l’utilisation d’un disque dur. En 1999, la société californienne Remote Solution présente le premier baladeur à disque dur dans l’indifférence générale. Le succès viendra pour deux sociétés concurrentes Creative et Archos (cocorico) qui se feront connaître pour le Jukebox Nomad (Creative) et le Jukebox Studio (Archos).  Mais c’est l’arrivé d’Apple en 2001 qui va définitivement démocratiser le baladeur à disque dur avec le premier iPod, simple, design et tendance, ultra avec des premiers modèles de 5 à 10 Go de musique.

 

 

D’ailleurs, lorsque les enfants d’aujourd’hui redécouvrent le premier « iPod Classic », les réactions sont mémorables :

 

Un lecteur à disque dur propose entre 4 et 1 To de mémoire (aujourd’hui). Ils se révèlent plus sensibles aux chocs et consomment d’avantage d’énergie pour un accès aux données plus long qu’un lecteur à mémoire flash. Les composants d’un lecteur MP3 est assez commune. Vous pouvez ainsi y retrouver un convertisseur DAC qui se charge de la conversion numérique-analogique associé à un amplificateur audio. Une section alimentation qui accueille des piles ou une batterie rechargeable. Une connectique pour communiquer avec un ordinateur de types USB, firewire, etc… Une éventuelle connexion sans fil pour communiquer avec un périphérique compatible  de types Bluetooth ou Wi-Fi, etc… L’ergonomie sera à la discrétion du fabricant avec différents boutons de commande possibles entre les boutons classiques, le pavés tactile et l’écrans tactile. L’écran de contrôle gagne en grandeur sur les baladeurs multimédia pour permettre la visualisation des images et des vidéos. N’oublions pas la prise audio mini jack 3.5mm pour compléter l’ensemble.

 

 

 

Le baladeur multimédia inspire le smartphone

 

Le baladeur MP3 ne se contente plus de lire les fichiers audionumériques. Il est capable désormais de décoder et d’afficher des images et des vidéos. Il devient multimédia ou PMP (portable Multimédia Player en anglais). L’évolution des technologies de stockage, des technologies d’affichage, des technologies de décodage et j’en passe permettent de démultiplier la diversité des formats dématérialisés lus. Également appelé baladeur MP4, vous pouvez emporter partout une collection impressionnante de données musicales, de photos et de vidéos.

 

Il est d’ailleurs difficile de ne pas faire un rapprochement entre l’évolution du baladeur multimédia et le développement des smartphones. Ils ont indéniablement inspiré les fabricants qui ont voulu proposer un appareil hybride et nomade de communication et de loisirs numériques. Le téléphone mobile se dote alors d’une qualité de son et de suffisamment de mémoire pour devenir un baladeur autonome. D’ailleurs la tendance s’inverse puisque le baladeur multimédia d’aujourd’hui intègre désormais des systèmes d’exploitation mobiles comme Android ou iOS pour se doter de fonctions exclusives. Il peut lancer des applications, des jeux, dispose d’un accès à internet et possède la possibilité de communiquer via des services de messageries et d’appels Web. Ainsi, l’iPod Touch est inspiré de l’iPhone lui-même une évolution ludique et téléphonique de l’iPod classique.

 

 

 

Le baladeur audiophile Hi-Res

 

La quintessence du baladeur audionumérique s’appelle le baladeur audiophile. On a pu voir plus haut que le baladeur audio de base était maître pour prendre en charge les fichiers audionumériques compressés. Ils ont majoritairement été inventés pour exploiter les fichiers avec compression irréversibles de type MP3, WMA, AAC, ATRAC, etc… Cependant, un puriste à la possibilité aujourd’hui d’exploiter des fichiers dit LossLess sans aucune perte de données de types FLAC, ALAC, WAV et DSD grâce à des baladeurs dit audiophiles Hi-Res.

 

 

Ces baladeurs sont capables d’exploiter des fichiers audio en qualité Studio Master en 24 bits / 192kHz et même des fichiers DSD via une conversion PCM. Autant vous dire que vous avez ainsi accès à plus de détails sonores, d’instruments et de voix sur vos morceaux. Vous les écoutez pratiquement comme ils ont été enregistrés au studio.

 

      

 

Ces baladeurs audiophiles profitent d’une architecture interne dédiée entièrement à l’exploitation précise et qualitative du son. Si vous êtes un esthète de la musique et que vous ne concevez pas de l’écouter en qualité MP3, alors c’est le baladeur qu’il vous faut. Il faudra cependant prendre en compte son coût car on a affaire à la crème de la crème du baladeur audionumérique. Cowon, Sony et Astell & kern sont d’ailleurs les meilleurs ambassadeurs de cette catégorie de baladeurs nomades haut de gamme qui subliment l’écoute nomade de la musique.

 

 

 

Vous pouvez d’ailleurs retrouver plusieurs dossiers concernant ces petits bijoux audiophiles et l’Hi-Res.


 


 

Il en a fait du chemin le petit Walkman® (sans oublier le stereobelt®) depuis les années 70. Le baladeur à cassette a laissé la place au lecteur CD portable qui a ensuite gagner en diversité numérique. Baladeur MP3, baladeur multimédia, smartphone et baladeur audiophile, tous se réinventent pour vous proposer une expérience nomade et musicale unique. Quel sera la forme et les fonctions du baladeur de demain ? Peut-on imaginer qu’il va se réinventer avec les objets connectés ? Le futur nous le dira.

 

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